12
Septembre
2002
|
02:00
Europe/Brussels

“Accident-free driving” : un nouvel objectif et une nouvelle philosophie pour les marques du groupe DaimlerChrysler

Depuis plus de 50 ans, le concept de sécurité de Mercedes-Benz se compose de quatre éléments importants : la sécurité opérationnelle, active, passive et adaptative. Grâce aux nouvelles possibilités de l’électronique, ce concept de base est encore complété par un nombre de mesures que l’on rassemble sous le terme “accident-free driving” et que l’on retrouvera dans les véhicules particuliers et utilitaires que les marques du groupe DaimlerChrysler commercialisera.

 

Depuis plus de 50 ans, le concept de sécurité de Mercedes-Benz se compose de quatre éléments importants :

La sécurité opérationnelle : qui vise le fonctionnement technique parfait de toutes les pièces en toutes circonstances. (moteur, boîte de vitesses, freins, suspension, roues, pneus, essuie-glaces, etc)

La sécurité active : comprend tous les moyens techniques pour compenser les erreurs du conducteur. (Anti Block System, Electronic Stability Program, Brake Assist System, etc) La sécurité passive: comprend toutes les mesures pour réduire le risque de blessures pour les passagers et pour les autres participants au trafic dans le cas d’un accident. (zones de déformation, ceintures de sécurité, airbags, systèmes de retenue,…)

La sécurité adaptative : qui vise un accord idéal entre la machine et l’être humain. (ergonomie / confort) Grâce aux nouvelles possibilités de l’électronique, ce concept de base est encore complété par un nombre de mesures que l’on rassemble sous le terme “accident-free driving” et que l’on retrouvera dans les véhicules particuliers et utilitaires que les marques du groupe DaimlerChrysler commercialisera.

Un accident commence déjà avant l'impact

Différentes études d'accidents ont montré que, dans les deux tiers des cas, la probabilité qu'une collision se produise apparaissait déjà clairement quelques secondes avant l'impact. Cela signifie que l'on perd un temps précieux si les systèmes de protection ne sont activés qu'au moment de l'impact. PRE-SAFE exploite ces secondes avant le choc. La protection préventive de PRE-SAFE exige toutefois des systèmes de protection capables de retourner à leur état initial si l'accident peut finalement être évité.

Des capteurs installés dans la voiture contrôlent en permanence ce qui se passe autour de celle-ci, et lancent, le cas échéant, la procédure PRE-CRASH. Dans la phase initiale du développement de ce système, dont une première version sera présent sur la Classe S facelift qui sortira en octobre, cette procédure PRE-CRASH se compose de trois éléments. Premièrement, les tendeurs de ceinture veillent à ce que les occupants de la voiture se trouvent dans la position où ils seront le mieux protégés. Deuxièmement, les dossiers et les appuie-tête sont systématiquement adaptés pour garantir un fonctionnement optimal des airbags et ceintures de sécurité. Troisièmement, le toit ouvrant se referme automatiquement s'il y a risque de tonneau.
PRE-SAFE a déjà été abondamment testé sur les véhicules Mercedes-Benz. Pour ce faire, les développeurs ont constamment gardé un principe essentiel à l'esprit: les nouveaux systèmes ne peuvent en aucun cas entraver la liberté de décision du conducteur, ni influencer la manœuvrabilité du véhicule.

DaimlerChrysler travaille également sur d'autres systèmes pour l'avenir, tels qu'une ‘crash-box’ adaptative qui convertit l'énergie de l'impact en énergie de déformation, ainsi qu'une variation automatique de la hauteur du véhicule en fonction de celui avec lequel il risque d'entrer en collision.

Vers un ‘fail-safe truck’ Les collisions dans lesquelles un camion vient emboutir la queue d'une file sur l'autoroute sont souvent lourdes de conséquences. La cause de ces accidents n'est pas nécessairement que le camion n'a pas maintenu une distance suffisante, mais parfois qu'un temps précieux s'est écoulé avant que le conducteur n'ait la bonne réaction.

C'est pour y remédier que le département Camions a mis au point le système ‘Telligent Distance Monitoring’, basé sur le système Distronic que nous connaissons déjà dans les voitures particulières. Un capteur radar enregistre la situation du trafic devant le camion et enclenche le système si la nécessité s'en fait sentir. L'ordinateur fait freiner le camion de manière à respecter la distance préprogrammée par rapport au véhicule précédent. Lorsque le trafic est à nouveau plus dégagé, le régulateur de vitesse rétablit l’allure initialement configurée par le conducteur.

DaimlerChrysler travaille également en ce moment à la mise au point d'une zone de déformation électronique. Elle aidera le chauffeur non seulement à programmer et maintenir la bonne distance par rapport au véhicule qui le précède, mais aussi à réagir adéquatement lorsqu'un obstacle surgit inopinément devant lui. Les ingénieurs développent un système complémentaire qui mesure en continu l'état du revêtement, afin de déterminer la distance optimale par rapport au véhicule précédent et de faire ralentir le camion en toute sécurité en cas de freinage d'urgence.

L'inattention du conducteur est une autre cause fréquente d'accidents. Lorsque le véhicule dévie de sa trajectoire, le ‘lane departure warner’ en avertit le conducteur par un signal sonore distinctif. Le système utilise à cette fin une petite caméra et les marquages au sol. Dans le prolongement de ce dispositif, l'‘active lane assistant’ peut carrément effectuer une correction. Un perfectionnement du système lui-même, ainsi que de la commande électronique, est toutefois nécessaire avant que cette fonction ne soit opérationnelle.

Tout comme dans les voitures particulières, il importe d'assister le chauffeur d'un camion de telle manière que les secondes qui précèdent un probable accident puissent être utilisées pour éviter la collision.

Des cartes numériques comme sécurité supplémentaire

Cela peut paraître incroyable, mais les cartes numériques peuvent elles aussi contribuer à la sécurité routière. Elles peuvent en effet être utilisées dans différents domaines.

Pour commencer, les cartes numériques peuvent faire office de mémoire. Il faudrait toutefois pour cela que l'on remplace l'actuel système de CD-ROM, sur lesquels on ne peut pas stocker d'informations complémentaires, par un système dynamique qui enregistre des données en permanence. On pourrait ainsi y sauvegarder, par exemple, la vitesse du camion sur les trajets que le chauffeur effectue régulièrement. Son confort s'en trouverait sensiblement accru, mais aussi sa sécurité.
Deuxièmement, les cartes numériques peuvent aussi servir de filtres pour d'autres systèmes embarqués à bord du véhicule. On pourrait notamment imaginer que la carte numérique bloque les appels téléphoniques entrants sur les portions de route difficiles, où les risques d'accidents sont plus élevés, et n'en avertisse le conducteur que lorsqu'il se trouve à un endroit qui requiert moins d'attention.

Troisièmement, les cartes numériques peuvent aussi être une source d'informations. Le ‘curve warner’ que DaimlerChrysler est actuellement en train de mettre au point prévient le conducteur lorsqu'il aborde un virage difficile à trop grande vitesse. Les cartes numériques peuvent aussi jouer un rôle dans l'identification des panneaux de signalisation, mais en combinaison avec une reconnaissance au moyen de caméras pour les panneaux de signalisation mobiles ou les modifications de la situation routière.

Quatrièmement, les cartes numériques peuvent être utilisées en complément des informations rassemblées par les capteurs. C'est le cas avec le système Distronic, par exemple, qui est effectivement assisté par une carte numérique: lorsqu'un conducteur programme une vitesse dans le système, celle-ci sera maintenue aussi longtemps qu'un véhicule ne surgit pas devant le camion. Restent alors les virages et le passage d'une autoroute à une route secondaire, qui pourraient s'avérer dangereux si le véhicule maintient sa vitesse. C'est pourquoi le système veille dans ce cas, sur la base des informations mises à sa disposition par la carte numérique, à ce que le camion ralentisse avant le virage ou au moment de quitter l'autoroute.

Enfin, les cartes numériques dynamiques ont encore un autre avantage: comme elles sont mises à jour en continu, elles disposent à tout moment des informations les plus récentes. Il n'est dès lors pas impensable que les véhicules enregistrent en permanence des informations provenant de leur environnement et qu'ils en échangent entre eux.

Les cartes numériques élargissent l'horizon du conducteur. Il peut voir au-delà de son champ de vision réel. Il peut voir ce qui se trouve derrière le virage, de jour comme de nuit, indépendamment des conditions climatiques et de sa visibilité.

Traverser un carrefour sans accident Les carrefours sont les passages les plus délicats dans le trafic. Les feux de signalisation, les autres véhicules, les panneaux de signalisation, les marquages au sol et les piétons exigent de la part du conducteur une grande concentration. On comprend dès lors pourquoi soixante pour cent des accidents surviennent à des carrefours.

Aussi le groupe DaimlerChrysler travaille-t-il également, dans le cadre de sa philosophie d’ ‘Accident-free Driving’, sur des systèmes capables d'aider les conducteurs à traverser des carrefours. Des capteurs récoltent des informations sur la situation du trafic, afin de les traiter électroniquement pour dicter la réaction appropriée au véhicule.

La reconnaissance optique des situations constitue un volet essentiel de ces recherches. Il ne suffit plus en effet de sauvegarder des images, car le système doit aussi être à même de déterminer s'il doit ou non avertir le conducteur, s'il doit ou non freiner. Autrement dit, il faut arriver à un système qui se concentre sur les situations qui nécessitent une éventuelle décision de sa part.

Un long chemin a déjà été parcouru dans ce domaine. C'est en 1983 que des systèmes de caméras ont pu pour la première fois détecter du mouvement. Le traitement et l'évaluation des images prenaient cependant encore tout un week-end à l'époque! Aujourd'hui, les ordinateurs sont capables de traiter les données enregistrées plusieurs fois par seconde.

Ces systèmes peuvent être utilisés pour reconnaître un feu rouge, un piéton qui traverse, un enfant en train de jouer qui déboule subitement sur la rue, ... Bref, ils font en sorte que le conducteur ait plus de deux yeux, accroissant ainsi non seulement sa propre sécurité, mais aussi celle des autres usagers de la route.

Bien sûr, il reste encore un long chemin à parcourir dans tous ces domaines de l’‘Accident-free Driving’. On peut néanmoins espérer que le rêve d'un trafic dépourvu d'accidents — et de la souffrance qui en découle inévitablement — devienne un jour réalité...