01
Avril
2015
|
02:00
Europe/Brussels

Nouvelle smart forrail

À partir de l'automne, les collaborateurs de Daimler qui font la navette entre les sites Stuttgart-Untertürkheim et Stuttgart-Möhringen pourront tester les prototypes de la nouvelle smart forrail avant son lancement commercial à l'été 2016. Le nouveau modèle tire parti des possibilités offertes par la récente législation allemande sur la mobilité électrique. Capable d'évoluer sur une chaussée normale et sur la bande des bus, la smart forrail est munie de roues spéciales qui lui permettent d'emprunter les voies du tram. C'est aussi la première voiture particulière à posséder un collecteur de courant intégré comme on en trouve dans le transport ferroviaire. Le collecteur envoie le courant électrique dans un système de stockage hybride à haute capacité, composé de condensateurs double couche et d'une batterie de traction. Conçu dans un souci d'aérodynamisme, le collecteur de courant se rétracte d'une simple pression sur un bouton. Les occupants de la voiture ne ressentent pas le changement entre l'alimentation électrique externe et interne.

Suite à l'adoption de la loi allemande sur la mobilité électrique (EmoG), qui ouvre les bandes de bus aux véhicules électriques, smart est déjà en train de tester à Stuttgart ce qui s’annonce comme une nouvelle révolution dans l'histoire de la mobilité urbaine. Le conducteur de la smart forrail pourra passer à sa guise de la route aux rails de tram et inversement. Le secret de cette polyvalence ? Des roues novatrices, qui combinent les pneus traditionnels en caoutchouc et des jantes en acier compatibles avec les rails. En roulant sur les voies du tram, la smart forrail progresse beaucoup plus rapidement dans le trafic urbain : son conducteur se contente de dépasser les encombrements en quittant la route pour le site propre du tram. Ou la mobilité urbaine 3.0.

L'utilisation des rails de tram ouvre aussi l'accès aux lignes électriques aériennes, une ressource encore inexploitée pour recharger les batteries des voitures.

La smart forrail dispose à cet effet d'un collecteur de courant qui prélève l'énergie sur la ligne aérienne. Le collecteur de courant « monobras » – sur la smart, un dispositif innovant et extrêmement léger, fait dans un composite à base de matières recyclées [1] – se déploie d'une simple pression sur un bouton. Le petit nombre de segments réduit considérablement la traînée aérodynamique lorsque le collecteur est sorti, ce qui améliore le contact avec la ligne aérienne. Dans cette configuration, l'autonomie électrique n'est pas limitée. L'énergie ainsi prélevée est comptée à un prix forfaitaire dans le cadre du projet pilote. D'autres modèles tarifaires sont en négociation en vue d'une exploitation standard.

Grâce au système hybride de stockage de l'énergie, la version de préproduction de la smart forrail peut actuellement parcourir environ 150 kilomètres sans lignes aériennes et franchir des pentes atteignant 20 pour cent, des capacités suffisantes au vu de la topographie de la capitale régionale du Baden-Württemberg. Le système se recharge sur les tronçons électrifiés de l'itinéraire ou aux stations de recharge rapide de Stuttgart-Untertürkheim et Stuttgart-Möhringen. L'alimentation électrique du parcours et le transformateur sont installés dans une sous-station proche des portes de l'usine.


Formation à la signalisation : smart Driving Academy

Avec la forrail, smart tire parti des possibilités offertes par la loi allemande sur la mobilité électrique, tout en anticipant une autre évolution annoncée dans la législation. À partir de 2016, les conducteurs titulaires d'un permis de conduire B (avant 1999 : catégorie 3) pourront prendre le volant d'une smart forrail. En effet, le chapitre 4 de la loi allemande sur le transport de passagers considère la smart forrail comme un trolleybus : « Au sens de cette loi, le trolleybus est un véhicule routier mû par l'électricité, qui prélève son énergie motrice par contact avec une ligne aérienne, sans se  déplacer obligatoirement sur des rails. » Auparavant, il fallait pour conduire un véhicule de ce type un permis autobus et un permis de transport de passagers.

En vertu du nouveau paragraphe 1.4 du chapitre 4, pour conduire un trolleybus de moins de cinq places, il ne faudra plus rien d'autre qu'une formation complémentaire de deux heures. Les conducteurs y apprendront les caractéristiques techniques des véhicules et des systèmes électriques, ainsi que les spécificités de leur fonctionnement. La formation couvrira par ailleurs la sécurité, la signalisation et le dépannage dans le transport sur rail. Smart envisage de dispenser ces formations avec la collaboration de la smart Driving Academy.

Pour en savoir plus sur smart, rendez-vous sur www.media.daimler.com et www.smart.com