08
Juillet
2003
|
02:00
Europe/Brussels

Premier diesel synthétique sans incidence sur le taux de CO2

DaimlerChrysler vient de mettre au point un diesel plus propre et plus écologique.

Ce développement fait partie d’un projet de recherche soutenu par le Ministère fédéral allemand de l’économie et du travail. DaimlerChrysler a travaillé conjointement avec la société allemande Choren qui possède des installations capables de convertir en carburant une biomasse à base de déchets de bois.

Le biocarburant est un liquide clair, incolore, qui diffère fondamentalement de tous les autres carburants synthétisés à partir de matières biologiques puisque sa fabrication est à base de substances organiques.

Baptisé « Biotrol », le nouveau biocarburant peut être additionné sans la moindre difficulté aux carburants actuels. Pour le moment, les travaux de recherche en sont encore à un stade initial et visent à déterminer si le Biotrol peut tenir lieu de carburant à part entière ou s’il convient d’adapter les moteurs. Les recherches portent aussi sur le calcul de la viabilité économique du Biotrol, sur la possibilité de le produire à long terme et sur des questions touchant à ses répercussions globales sur la production d’énergie.

Comme ce biocarburant peut être aisément ajouté aux gazoles existants, il réduit les futures émissions de CO2 des véhicules neufs incorporés aux flottes existantes et il recèle également un potentiel de réduction des futures émissions de CO2 de tous les véhicules diesels. Ce potentiel sera fonction du rapport de mélange qui sera appliqué une fois que le Biotrol sera disponible.

Les coûts de production du Biotrol, qui se chiffrent pour l’instant à 0,7 ? par litre, sont encore deux à trois fois ceux des carburants classiques. Le perfectionnement des techniques de production et l’optimisation de la distribution devraient continuer à les faire baisser. Depuis l’an passé les biocarburants ont été exemptés des accises sur les gazoles.

Les perspectives actuelles donnent à penser que durant la prochaine décennie, une part considérable de la consommation de diesel dans l’UE pourrait être couverte par des biocarburants.